04 H 50 19 avril 2017 Europa Point, Helena 1913 entre en Méditerranée.
L’hiver au Sables-d’Olonne, ville du Vendée Globe restera longtemps dans nos mémoires.
Animations avant le départ, découverte des skippers et leur bateaux hors du commun, départ de la course, et sorties en mer pour l’accueil des arrivants. Et surtout le grand moment d’émotion à l’arrivée d’Alan le Magnifique à bord du 60 pieds construit par Bernard Stamm.
Nous avons assisté et participé à tous ces événements invités par l’association des Bois flottants par l'entremise de son président Yannick Viau. Merci à lui, aux membres de l’association et à la municipalité des Sables qui met à disposition le ponton du Patrimoine. Notre reconnaissance va aussi à l’équipage en charge d’Helena 1913, à nos amis et commerçants des Sables et de la Chaume. Ainsi que les mécaniciens du Port de pêche et les membres de l’Association Helena 1913 qui sont venus sur place pour nous aider.
10 mars
Dernières sorties dans le cadre du Vendée Globe avec à bord les amis de Sébastien Destremau qui se fait attendre! On patiente avec une navigation dans l’après-midi, et, belle surprise, un banc de dauphin vient cabrioler autour d’Helena !
Retour au Ponton du Patrimoine pour une fondue à bord, succès assuré ! Enfin nous reprenons le chenal à 2h du matin pour accueillir Sébastien qui clôt la course ambiance joyeuse et bruyante… Et remontée du chenal le lendemain à 13 heures avec les milliers de spectateurs applaudissant l'ultime coureur.
20 mars, au revoir les Sables
Helena avec un équipage local, embarqué pour le plaisir, fait voile pour la Rochelle où nous resterons une semaine dans le bassin du Musée Maritime, et, croyez -moi, sa flotte est magnifique. Merci à la direction de ce très beau musée. Nous retrouvons aussi l’ambiance animée et amicale du Yacht Club Classique de la Rochelle avec lequel nous avons découvert la Galice au mois d’août dernier...
Quelques travaux d’entretien encore et :
26 mars, Cap à l’Ouest pour traverser le golfe de Gascogne et rejoindre Lisbonne
Vents d’Est à Sud-Est pendant 24h, l’équipage apprend à manœuvrer et s’organise. Le 2e jour le vent tourne à l’Ouest puis moins favorable au Sud-Ouest mais les conditions restent navigables jusqu'à que le vent forcisse puis tourne franchement Sud le 3e jour.
Bien que nous ayons dépassés la Corogne il devient inconfortable de continuer et nous retournons sur la Corogne. Il nous reste quand même la satisfaction d’une bonne traversée et le plaisir de la haute mer. L’équipage a ainsi pu découvrir et apprécier les qualités et les défauts d’un yacht classique….
2 avril
L’équipage prévu à Lisbonne ayant eu l'amabilité de nous rejoindre et la météo redevenue favorable pour 4 jours nous quittons la Corogne, escale fort appréciée. Les conditions seront favorables même par mer agitée et la côte fort belle lorsque elle est en vue. Là encore, découverte pour certains des conditions et du comportement en "haute mer " !
Nous essayerons aussi un ravitaillement "stop and go" dans le port frontière de La Guardia, malheureusement la mer étant trop basse nous avons renoncé. Et il devient évident que le retard ne sera pas rattrapé, aussi la prochaine escale sera Cascais ou la moitié d’entre nous débarquera. On se console avec une belle navigation la nuit sous les étoiles et les dauphins joueurs. Et bien qu’il nous manquait quelques ingrédients nous avons bien mangé et maintenu la bonne humeur et le plaisir d’être à bord.
Arrivés le 5 au lever du jour nous repartons le soir même. Les vents sont faibles jusqu’au Cap Saint- Vincent le lendemain où nous admirons la côte et son Cap découpé, contrastes magnifiques des falaises dans l’éclairage du soleil descendant. Le jour suivant les bords deviennent de plus en plus carrés et il devient évident qu’il ne nous reste plus qu’à prendre 2 ris dans la grand voile, affaler toutes les autres voiles pour atteindre Cadix ! Après plus de 24h de lutte contre vents et marées la renverse nous permet de rejoindre Puerto Santa Maria où nous nous amarrons au lever du jour, après avoir été à 2 doigts de mettre le cap sur le Maroc. Et si on faisait une bonne fondue dit quelqu’un ?
Plaisanterie ! Pas du tout, on l’a appréciée avant de s’endormir contents et le ventre plein.Et on s’endort avec dans les yeux une vague de face ourlée d’écume, Helena surprise n’a pas réagit et a passé au travers ! Quelle sensations ! Ca décoiffe et ça déferle.
11 avril
La porte du détroit de Gibraltar semble s’ouvrir pour nous. Reposés par une escale agréable, et une visite à la belle de Cadix et ses processions, nous reprenons la mer. Un vent favorable nous amène plus rapidement qu’espéré en vue de Tarifa avant de retourner à l’Est avec 28 noeuds alors que la météo en annonçait 15. Mais Manu, barre en main, résiste pendant 3 heures et passe Tarifa, le courant favorable nous propulse jusqu’à Europa Point et nous passons le rocher au Clair de (la) Lune ... magnifique !
Ensuite belle nuit à la voile, enfin au portant sous les étoiles parmi les dauphins ! C’est la récompense.
Le 13 nous décidons de faire escale à Torrevieja chez notre ami Antoine puisque nous sommes à nouveau dans les temps. La mer est calme, n’empêche que la Lune Rousse nous sauvera de nous retrouver au milieu d’une ferme marine ! Torrevieja où nous fûmes chaleureusement reçus par nos amis. Mais une panne d’inverseur annulera nos efforts "A la recherche du Temps Perdu" 5 jours d’arrêt !
Finalement nous arriverons à Palma de Mallorca le 22 avril au Real Nautico Club. Nous retrouvons là nos amis de Palma et aussi l’aide du toujours compétent Chantier Astilleros.
Merci à tous les équipages qui ont parcourus avec Helena 1913 plus de 2000 milles depuis la Rochelle.
Et bon vent à tous.