Bretagne sud

3.9. - 17.9.2016
écrit par: 
Dominique Dellasanta

Samedi 3. La Trinité-sur-Mer. Serge et moi y retrouvons Cathy, notre équipière novice, mais bonne cuisinière. Repas sur une terrasse avec l’équipage rentrant. Pendant qu’Alain change les câbles du guindeau que je lui ai apporté, les nouveaux s’affairent à l’avitaillement. Ils passeront leur première nuit à bord côtoyés par les tri- et catamarans « maxis », au prix d’une taxe de 72 Euros...

Dimanche 4. On largue les amarres plein sud, dans la brume matinale, direction Belle-Île. Quinze milles par un petit vent d’ouest. Mouillage en fin de journée dans une crique à l’est du Palais où nous passons une nuit tranquille.

Lundi 5. Brume et bruine tenace. On renonce à la visite de l’île et on met le cap sur Lorient avec petit vent d’ouest. Après un peu plus de 20 milles, arrivée en fin de matinée avec le soleil. Amarrage à Port-Louis accueillis à bras ouverts parmi d’autres vieux gréements en attente de la journée du patrimoine. Visite du musée Tabarly, très ludique, puis repas de moules à gogo sur le port. 

Mardi 6. On quitte Port-Louis avec le soleil. Le vent a tourné à l’est. Cap sur l’île de Groix qu’on contourne par l’ouest. Tentative de mouillage dans une petite crique abritée mais trop peu profonde. On mouille finalement au sud-est, à la Pointe-des-Chats.

Mercredi 7. Retour à Belle-Île. Chaude journée avec vent d’est sud-est. Prise de bouée devant Le Palais dans l’après-midi, bain de mer (19°). Mise à l’eau de l’annexe, balade et repas au Palais. Nuit un peu agitée. 

Jeudi 8. Retour au Palais. Visite de la Citadelle Vauban pour Serge et moi, promenade en ville pour Cathy. Départ dans l’après-midi. Le taxateur, arrive juste à temps pour encaisser 10 Euros, tarif « vieux gréements », tout en nous précisant que nous aurions eu droit à une place dans l’avant-port au même tarif. Nous prenons la direction du Crouesty, à nouveau par vent d’ouest modéré et température estivale. Port saturé et amarrage à couple.

Vendredi 9. Soleil. On largue les amarres en fin de matinée, à marée montante et on s’engage dans le golfe du Morbihan, au moteur. Tour de la « petite mer », puis prise de bouée au nord de l’Île-aux-Moines. Débarquement avec l’annexe, visite de l’île à vélo puis retour à bord pour la nuit.

Samedi 10. Dans la matinée, avant la pleine mer, départ pour Vannes via le canal de la Marle. On arrive les premiers au pont tournant. Comme partout, le port est saturé. Après un demi-tour sur place, applaudis par les voisins admiratifs (si si !), on s’amarre à couple en 3e position. On accueille les nouveaux équipiers, Georges, Leslie et François. Déjeuner commun puis on prend congé des anciens. Avitaillement pour le nouvel équipage. Lors de la visite du bateau, le mélangeur de l’évier rend l’âme, son débit ne pouvant être maîtrisé qu’en fermant sa vanne sous-jacente. Pour nous réconforter, crêpes et cidre en vieille ville.

Dimanche 11. On ne quitte Vannes que dans l’après-midi. Marée oblige. Retour au golfe du Morbihan par un soleil radieux, vent discret. On en profite pour initier le nouvel équipage à quelques manœuvres.  On retourne ensuite au mouillage du nord de l’Île-aux- Moines où l'on prend une bouée. L’équipage débarque avec l’annexe en vue d’une balade qui sera écourtée, les loueurs de vélo ayant plié bagage. Dîner au retour et nuit calme.

Lundi 12. Lever à 7h et départ à 8. On a décidé de se rendre à La Roche-Bernard via l’écluse d’Arzal, 25 milles au portant qu’il s’agit d’atteindre avec la pleine mer de 15h. Temps couvert le matin. Le vent tombe progressivement et on poursuit appuyés au moteur. Eclaircie lors d’une superbe remontée de la Vilaine. On pénètre les premiers dans l’écluse bientôt bourrée comme un œuf. Puis poursuite jusqu’à La Roche-Bernard. Le port étant complet, on est prié de s’amarrer, à quai. Royal. François et Leslie trouvent un nouveau mélangeur qui est monté aussitôt. Balade dans le bourg et excellent dîner au Restaurant du Vieux Quartier. 

Mardi 13. On renonce à se rendre au Croisic (petites marinas d’échouage) prévu initialement au programme, et décidons de cingler vers Belle-Île. A nouveau 25 milles mais avec un vent à priori contraire. Lever à l’aube. Descente de la Vilaine et passage de l’écluse sans encombre sous un ciel gris. Quelques rafales à son embouchure, mais du sud-ouest, qui nous permettent de bien progresser. Arrivée en fin de journée devant le Palais. Le port étant à son tour saturé, nous nous résolvons à prendre une bouée à l’extérieur du port.

Mercredi 14. Pendant la nuit, le vent forcit et nous contraint à nous réfugier dans l’avant-port. Nous nous amarrons à quai, non sans mal en raison du vent, dans le port de pêche. En fin de compte, ne souhaitant pas nous risquer dans l’étroit port à flot, la capitainerie nous autorise à rester à quai une deuxième nuit.  L’inconvénient est qu’il a fallu suivre le rythme de la marée en adaptant constamment les amarres. Je m’y suis proposé durant la journée pendant que le reste de l’équipage visitait l’île, à vélo. La nuit suivante, nous nous sommes partagés les quarts. 

Jeudi 15.  Le vent du sud s’est calmé et on met le cap sur l’île de Houat à moins d’une dizaine de milles.  On arrive vers midi en vue de la crique située à l’est du port de St-Gildas. Pas mal de monde. On prend une des bouées restantes, un peu au large. On en changera en fin de journée. Fatigué, l’équipage opte pour un repos à bord plutôt qu’une visite de l’île. Nuit relativement calme.

Vendredi 16.  Pour le retour à La Trinité-sur-Mer, Eole nous gratifie d’un fort vent du nord-ouest. Petit-déjeuner pris, on hisse les voiles un ris dans l’artimon, deux dans la grand-voile et trinquette sur bouée (confort d’abord). Départ au près, appuyé au moteur. A l’approche de la côte, on arrête le moteur et on tire quelques bords pour le plaisir. Une fois dans l’estuaire du Crac’h, on affale, on remonte le chenal et on retrouve pratiquement le même amarrage quitté deux semaines plus tôt. Fruits de mer pour terminer la journée dans un petit restaurant du port.

Samedi 17. Rangement et nettoyage. Dans l’après midi, remise du bâtiment à Alain, le nouveau capitaine. Non, pas celui-là, l’autre!

En fin de compte deux équipages satisfaits de leur croisière. Itinéraires variés, temps plutôt clément et un bâtiment qui s’est plutôt bien comporté. 

Octobre 2016 Dominique R DS, le capitaine

Bretagne sud 2016